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"Etre(s) vivants, interroger nos liens": un beau film complexe et vivifiant

Le film "Etre(s) vivants, interroger nos liens" a été projeté vendredi au Petit Hall devant une salle conquise par la richesse des thèmes abordés avec les jeunes bergers et bergères.
morgane

Les quarante spectateurs réunis au Petit Hall pour le film "Etre(s) vivants ont été séduits par l'approche retenue par les deux auteures. Elles ont interrogé et filmé le quotidien d'une demie douzaine de jeunes bergers et bergères du sud-Aveyron et du nord Hérault. Il en ressort une vision apaisée de l'élevage à taille humaine. Visiblement, ces jeunes restent persuadés que "nourrir les hommes" est un beau métier et leur sincérité crève l'écran.

Cependant, le film ne fait l'impasse sur aucune contradiction, sur aucun questionnement: faut-il continuer l'élevage quand on nous dit qu'il ne faut plus manger de viande pour sauver la planète? Comment préserver les troupeaux des attaques des loups, par ailleurs protégés? Comment faire évoluer ce métier pluri-millénaire pour qu'il reste compatible avec la vie au XXIème siècle? Comment aborder la mort des animaux, fin inéluctable de tout être vivant, comment la supporter et tenter de la rendre supportable?...

Sous l'oeil de la caméra, les jeunes bergers et bergères confrontent leurs expériences, interrogent quelques "experts", sociologue, antropologue... et à travers leur quotidien parfois rude, ne cachent pas leur sentiment" "d'être où ils doivent être".

A la fin de la projection, Morgane Blanc du GAEC de Montredon, notre voisine et un des bergers du film ont sollicité les spectateurs pour qu'ils expriment leur ressenti face à ces questions complexes. Toutes n'ont pas été résolues, mais ce film qui prône le dialogue a lemérite de ne pas les avoir éludées.